3. Formation

Face aux besoins d’appropriation des outils numériques, l’Alpi a très tôt structuré une offre de formation devenue, en quarante ans, une référence dans le département.

Alors que l’informatique restait l’apanage de quelques spécialistes, il était urgent de permettre à tous d’accéder aux savoirs et aux outils numériques.

Aux origines

La formation des publics est inscrite dans les statuts de l’association dès 1985. Elle devient rapidement l’une des activités les plus importantes de l’Alpi, en raison de la forte demande des chambres consulaires et des administrations, désireuses de se familiariser avec l’informatique.
En 1986, l’Alpi devient centre de formation enregistré auprès du Préfet de région et élargit son public : élus et agents des collectivités ou des services déconcentrés de l'État, artisans (via la Chambre de métiers et de l’artisanat) et demandeurs d’emploi (grâce au Programme régional de formation).
En 2015, l’Alpi lance sa plateforme de formation ouverte à distance (FOAD), qui permet à chaque élu ou agent de se former sans se déplacer. Dix ans plus tard, la plateforme compte plus de 9000 comptes actifs.

Un savoir-faire éprouvé

En quarante ans, l’Alpi a développé un véritable savoir-faire pédagogique. Des formateurs expérimentés proposent un catalogue riche et évolutif, adapté aux besoins des collectivités. Des salles de formation réparties sur le territoire landais et équipées de matériel régulièrement renouvelé sont mises à la disposition des stagiaires.
L'enjeu est tel que l'Alpi met gratuitement à disposition de ses adhérents les formations de son catalogue. Des milliers de personnes ont renforcé leurs compétences en informatique grâce à l’Alpi.
De manière générale, chaque agent de l’Alpi a à cœur de transmettre, de guider et d’accompagner les adhérents dans l’usage des outils numériques.

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Qualiopi, la qualité au cœur de la formation

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Depuis 2022, l’Alpi est certifiée Qualiopi au titre des actions de formation. Cette certification, délivrée par un organisme indépendant et reconnue par l’État, atteste de la qualité des processus mis en oeuvre pour accueillir, accompagner et former les stagiaires. Elle garantit aux adhérents une offre de formation professionnelle fiable, structurée et adaptée aux besoins des agents publics et des élus.
Pour l’Alpi, Qualiopi est bien plus qu’un label : c’est l’expression d’un engagement constant en faveur de la montée en compétences dans les collectivités.

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[Témoignage]
Didier Robino, agent de l'Alpi de 1986 à 2023

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Lorsque l’Alpi voit le jour, les entreprises et les services publics sont peu ou pas équipés, car le coût des machines est élevé : il faut compter environ 100 000 francs (plus de 15 000 euros), pour une configuration complète ordinateur - imprimante - logiciels. Quant au grand public, il commence à peine à accéder à l’informatique dite « familiale ».
Je suis engagé à l’Alpi comme formateur en 1986. Les contenus que nous proposions alors paraissent aujourd’hui pour le moins inadaptés : étude de l’architecture interne des ordinateurs, apprentissage du système d’exploitation (MS/Dos), voire de langages informatiques (tels le Basic), et plus rarement de modestes logiciels type Scriptor (traitement de textes) ou Colorcalc (tableur).
Il y a urgence à former les animateurs d’ateliers numériques affectés dans les établissements
scolaires dans le cadre du plan « Informatique pour tous ». Je participe également à la mise
en place de stages au Centre héliomarin de Capbreton (l'actuel Centre européen de rééducation du sportif), qui permettent à près de 700 jeunes de se familiariser avec le numérique.
Les locaux de l’Alpi étant exigus, alors partagés avec le service Culture du Conseil général (au premier étage de l’immeuble Daraignez à Mont-de-Marsan), il fallut se doter d’une salle de formation « hors les murs ». Ce fut un étage de la Minoterie, située non loin de là. J’animais également des sessions au sein de salles communales, de l’antenne dacquoise du Conseil général, ou des Ateliers de pratique informatique. Cette décentralisation des sessions, au plus près des stagiaires, a contribué de manière déterminante à la réussite du service.
Le matériel mis à disposition était sommaire, composé essentiellement de micro-ordinateurs (Logabax ou Bull), dotés de 640 ko de mémoire vive, avec, pour certains, un seul lecteur de disquette 5 ¼ pouces de 360 ko. Les disques durs étaient rares, chers et n’offraient que 10 ou 20 Mo de capacité.
Les produits phares du moment se nommaient Framework (une suite bureautique comprenant un traitement de textes, un tableur, un système de gestion de bases de données), Wordstar (l'ancêtre de Word), Multiplan (l'ancêtre d’Excel), ou encore Dbase (l'ancêtre d’Access). L’arrivée de Windows permet de se doter de produits bien plus conviviaux. Que dire de l’avènement d’Internet, dans les années 90, qui change profondément la donne !
D’autres organismes font appel à nous : je pense notamment à la Chambre des métiers et de l'artisanat, pour laquelle nous avons initié des centaines d’artisans à la comptabilité ou à la gestion commerciale informatisée. S’en suit la formation du personnel du Conseil général, conséquence de la disparition progressive des machines à écrire ou des terminaux reliés au mainframe Bull DPS 7, peu à peu remplacés par des ordinateurs. Cette phase a duré plusieurs années, dont je garde un excellent souvenir.
Bien d’autres établissements nous sollicitent par la suite, parmi lesquels on peut citer France Travail (ex Pôle emploi, ex ANPE), le Conseil régional, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), ou encore le Centre hospitalier de Mont-de-Marsan. Sans oublier les élus et personnels des collectivités territoriales adhérentes, qui bénéficient depuis le début des années 2000 d’un accès illimité à la plupart de nos formations.
L’afflux constant de nouvelles demandes a conduit à l’arrivée de nouveaux formateurs, qui ont contribué à élargir considérablement l’offre de l’Alpi et à faire de ce service ce qu’il est aujourd’hui : un partenaire de confiance et reconnu dans le domaine de la formation.
J’éprouve une grande satisfaction pour tout ce que nous avons accompli : défricher un domaine immense dont nous ne soupçonnions pas l’impact futur, et, modestement, faire en sorte que le département des Landes soit et demeure à la pointe depuis toutes ces années !